Nombres complexes

Équations du premier degré 🔍

Une équation complexe du premier degré s’écrit az + b = 0, où a et b sont complexes et a ≠ 0.

La solution est : z = -\frac{b}{a}

Exemple :

Résoudre (1 + i)z + 2 – 3i = 0

Solution : z = -\frac{2 - 3i}{1 + i}

Multiplions numérateur et dénominateur par le conjugué du dénominateur :

z = -\frac{(2 - 3i)(1 - i)}{(1 + i)(1 - i)} = -\frac{(2 - 3i)(1 - i)}{1^2 + 1^2} = -\frac{(2 - 3i)(1 - i)}{2}

Développons le numérateur : (2 – 3i)(1 – i) = 2×1 – 2×i – 3i×1 + 3i×i = 2 – 2i – 3i + 3i² = 2 – 5i – 3 = -1 – 5i

Donc : z = -\frac{-1 - 5i}{2} = \frac{1 + 5i}{2}

Équations du second degré 🧩

Une équation du second degré à coefficients réels s’écrit az² + bz + c = 0, avec a ≠ 0.

Le discriminant est Δ = b² – 4ac.

  • Si Δ > 0 : deux solutions réelles
  • Si Δ = 0 : une solution réelle double
  • Si Δ < 0 : deux solutions complexes conjuguées

Les solutions sont : z = \frac{-b \pm \sqrt{\Delta}}{2a}

Exemple :

Résoudre z² – 4z + 13 = 0

Δ = (-4)² – 4×1×13 = 16 – 52 = -36

Donc : z = \frac{4 \pm \sqrt{-36}}{2} = \frac{4 \pm 6i}{2} = 2 \pm 3i

Équations polynomiales de degré n 🎓

Pour résoudre zⁿ = w où w est un complexe donné, on utilise la forme exponentielle.

Si w = \lvert w \rvert e^{i\phi}, alors les solutions sont :

z_k = \sqrt[n]{\lvert w \rvert} e^{i(\phi + 2k\pi)/n} pour k = 0, 1, 2, …, n-1

Exemple :

Résoudre z³ = 8i

Écrivons 8i sous forme exponentielle : |8i| = 8, arg(8i) = π/2

Donc : 8i = 8 e^{i\pi/2}

Les solutions sont : z_k = \sqrt[3]{8} e^{i(\pi/2 + 2k\pi)/3} = 2 e^{i(\pi/6 + 2k\pi/3)}

Pour k = 0, 1, 2 :

z_0 = 2 e^{i\pi/6} = 2(\cos(\pi/6) + i\sin(\pi/6)) = \sqrt{3} + i

z_1 = 2 e^{i5\pi/6} = 2(\cos(5\pi/6) + i\sin(5\pi/6)) = -\sqrt{3} + i

z_2 = 2 e^{i3\pi/2} = 2(\cos(3\pi/2) + i\sin(3\pi/2)) = -2i

Représentation graphique des solutions 📊

Les solutions de zⁿ = w se situent sur un cercle de rayon \sqrt[n]{\lvert w \rvert} et sont régulièrement espacées de \frac{2\pi}{n}.

Pour l’exemple z³ = 8i :

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Équations avec conjugués 🔁

Pour résoudre des équations faisant intervenir le conjugué, on pose généralement z = x + iy et on sépare partie réelle et partie imaginaire.

Exemple :

Résoudre z + 2̅z = 3 + i

Posons z = x + iy, alors ̅z = x – iy

L’équation devient : (x + iy) + 2(x – iy) = 3 + i

⇒ x + iy + 2x – 2iy = 3 + i

⇒ (3x) + i(-y) = 3 + i

Par identification :

3x = 3 ⇒ x = 1

-y = 1 ⇒ y = -1

Donc z = 1 – i

Théorème fondamental de l’algèbre 📚

Tout polynôme à coefficients complexes de degré n admet exactement n racines complexes (comptées avec leur multiplicité).

Si les coefficients sont réels, alors les racines non réelles apparaissent par paires conjuguées.

Méthode générale de résolution 🛠️

  1. Identifier le type d’équation (premier degré, second degré, zⁿ = w, etc.)
  2. Choisir la méthode appropriée
  3. Utiliser la forme la plus adaptée (algébrique, trigonométrique ou exponentielle)
  4. Vérifier les solutions en les replaçant dans l’équation initiale
  5. Interpréter géométriquement si possible

Astuce mnémotechnique 💡

Pour les équations du second degré : « Discriminant négatif = solutions conjuguées ». Pour zⁿ = w : « Les solutions sont sur un cercle et forment un polygone régulier ».