Monohybridisme et dihybridisme

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Hérédité et génétique

🧪 Le monohybridisme

Le monohybridisme est l’étude de l’hérédité d’un seul caractère contrôlé par un seul gène. C’est le type de croisement le plus simple, qui permet de comprendre les mécanismes fondamentaux de transmission des gènes.

Dans un croisement monohybride, on suit l’hérédité d’un seul caractère présentant généralement deux phénotypes distincts (exemple : fleurs violettes vs fleurs blanches).

📊 Échiquier de croisement monohybride

L’échiquier de croisement (ou tableau de Punnett) est un outil essentiel pour prédire les résultats des croisements génétiques. Voici comment le construire :

Identifier les génotypes des parents
Déterminer les gamètes produits par chaque parent
Placer les gamètes sur les axes du tableau
Remplir les cases avec les combinaisons génétiques possibles

Exemple : croisement entre deux hétérozygotes Vv × Vv

$\begin{array}{c|cc}& \mathbf{V} & \mathbf{v} \\\hline\mathbf{V} & VV & Vv \\\mathbf{v} & Vv & vv \\\end{array}$

Ratio génotypique : 1 VV : 2 Vv : 1 vv

Ratio phénotypique : 3 dominants : 1 récessif

🔍 Test-cross

Le test-cross (ou croisement-test) est une technique utilisée pour déterminer le génotype d’un individu présentant le phénotype dominant. On croise cet individu avec un homozygote récessif.

Si l’individu est homozygote dominant (VV) :

$\begin{array}{c|c}& \mathbf{v} \\\hline\mathbf{V} & Vv \\\mathbf{V} & Vv \\\end{array}$

→ 100% de descendants avec phénotype dominant

Si l’individu est hétérozygote (Vv) :

$\begin{array}{c|c}& \mathbf{v} \\\hline\mathbf{V} & Vv \\\mathbf{v} & vv \\\end{array}$

→ 50% de descendants avec phénotype dominant, 50% avec phénotype récessif

🧬 Le dihybridisme

Le dihybridisme est l’étude simultanée de deux caractères contrôlés par deux gènes différents, généralement situés sur des chromosomes différents.

Exemple : chez le pois, étude conjointe de la couleur des fleurs (V/v) et de la forme des graines (R/r).

Croisement entre double homozygotes : VVRR (fleurs violettes, graines rondes) × vvrr (fleurs blanches, graines ridées)

Tous les descendants F1 sont double hétérozygotes : VvRr (fleurs violettes, graines rondes)

📊 Échiquier de croisement dihybride

Croisement entre double hétérozygotes : VvRr × VvRr

Gamètes produits par chaque parent : VR, Vr, vR, vr (en proportions égales)

$\begin{array}{c|cccc}& VR & Vr & vR & vr \\\hlineVR & VVRR & VVRr & VvRR & VvRr \\Vr & VVRr & VVrr & VvRr & Vvrr \\vR & VvRR & VvRr & vvRR & vvRr \\vr & VvRr & Vvrr & vvRr & vvrr \\\end{array}$

Ratio phénotypique classique : 9:3:3:1

9/16 : double dominant (violet, rond)
3/16 : dominant pour le premier, récessif pour le deuxième (violet, ridé)
3/16 : récessif pour le premier, dominant pour le deuxième (blanc, rond)
1/16 : double récessif (blanc, ridé)

⚖️ Ségrégation indépendante vs liaison génétique

La ségrégation indépendante des gènes (troisième loi de Mendel) n’est observée que lorsque les gènes sont situés sur des chromosomes différents ou très éloignés sur un même chromosome.

Lorsque deux gènes sont situés sur le même chromosome et proches l’un de l’autre, ils tendent à être transmis ensemble : c’est la liaison génétique. Dans ce cas, le ratio dihybride 9:3:3:1 n’est pas respecté.

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🎯 Récapitulatif

Le monohybridisme étudie un seul caractère (ratio 3:1 en F2), tandis que le dihybridisme étudie deux caractères simultanément (ratio 9:3:3:1 en F2 lorsque les gènes sont indépendants).

Astuce mnémotechnique : Mono = 1 caractère, Di = 2 caractères, Hybride = croisement entre individus différents