La croissance économique désigne l’augmentation durable de la production de biens et services dans une économie sur une période donnée. À Madagascar, cette notion prend une dimension particulière compte tenu des défis structurels du pays.
🧠 Notion clé : La croissance se mesure généralement par l’évolution du Produit Intérieur Brut (PIB), qui représente la richesse totale créée par un pays.
Les mécanismes de la croissance malgache
L’économie malgache présente une croissance modérée mais stable, avec 4,2% en 2024 et des prévisions à 4,7% en moyenne pour 2025-2027 [citation:1]. Cette croissance est tirée par plusieurs secteurs clés :
- Le secteur minier : nickel, cobalt, graphite et ilménite représentent 30-35% des exportations [citation:8]
- Le textile grâce aux accords commerciaux (AGOA avec les États-Unis)
- L’agriculture d’exportation : vanille et girofle (20-25% des exportations)
- Le tourisme en forte reprise (+25% d’arrivées attendues en 2025) [citation:2]
Les limites structurelles
Malgré cette croissance, Madagascar fait face à un défi majeur : la faible productivité. Un travailleur malgache est trois fois moins productif que la moyenne en Afrique subsaharienne [citation:1]. Cette faible productivité s’explique par :
- L’accès limité à une énergie fiable (seulement 36% de la population avait accès à l’électricité en 2022) [citation:2]
- Les infrastructures de transport insuffisantes
- Le capital humain limité avec des lacunes dans la formation professionnelle
💡 Exemple concret : L’écart de productivité entre entreprises est frappant : les 25% les plus productives paient leurs employés sept fois plus que les 25% les moins productives [citation:1].
Récapitulatif
La croissance économique à Madagascar existe mais reste insuffisante et inégale. Elle est tirée par les secteurs minier, textile et touristique, mais freinée par des problèmes structurels de productivité et d’infrastructures. Pour être durable, cette croissance doit devenir plus inclusive et mieux répartie.