Classement des universités mondiales 2025 : Une domination continue d’Oxford, mais des préoccupations pour le Royaume-Uni

Le classement des universités mondiales pour 2025 vient d’être publié, et l’Université d’Oxford continue de dominer pour la neuvième année consécutive, un record historique. Cependant, derrière cette réussite se cache un déclin inquiétant de la réputation globale du secteur universitaire britannique.

Une performance inédite pour Oxford

En maintenant la première place pour la neuvième année de suite, Oxford dépasse le précédent record de Harvard (8 ans à la tête du classement jusqu’en 2011). Cette performance est attribuée à des améliorations importantes dans les revenus de l’industrie, les brevets citant ses recherches, ainsi que ses scores en matière d’enseignement. Oxford se distingue également par son rayonnement international, avec une proportion élevée d’étudiants internationaux et de collaborations à l’échelle mondiale.

Le déclin de la réputation britannique

Malgré cette position de leader, le secteur universitaire britannique subit une érosion progressive de sa réputation. Selon les résultats de l’enquête de réputation académique du Times Higher Education (THE), la réputation des universités britanniques en matière d’enseignement et de recherche a diminué respectivement de 3 % et 5 % par rapport à l’année précédente. Ce déclin est en partie dû à l’expansion de l’enquête, qui inclut désormais un plus grand nombre de pays, entraînant une redistribution des votes.

Un sous-financement préoccupant

Nick Hillman, directeur de l’Institut de Politique de l’Enseignement Supérieur, pointe du doigt le sous-financement des universités britanniques comme cause principale de cette détérioration. La réduction des ressources allouées à l’enseignement conduit à des ratios étudiants-enseignants plus élevés, une moindre qualité d’évaluation et un contact réduit entre étudiants et professeurs.

L’ascension des universités hors UK et US

Alors que les institutions américaines et britanniques dominent toujours le sommet du classement, la part des votes de réputation académiques pour ces pays est en baisse. Les universités hors des États-Unis et du Royaume-Uni détiennent désormais 51 % des votes pour l’enseignement et 49 % pour la recherche, une augmentation significative en dix ans. La Chine, la France et l’Allemagne figurent parmi les principaux gagnants de cette redistribution.

En Chine, par exemple, la part des votes pour l’enseignement est passée de 2,7 % il y a dix ans à 7,7 % cette année, grâce à d’importants investissements gouvernementaux. La France et l’Allemagne enregistrent également des augmentations régulières de leur part de votes, respectivement à 2,9 % et 3,9 % pour la réputation en enseignement.

Les États-Unis également touchés

Les universités américaines ne sont pas épargnées par cette tendance. En 2025, le Massachusetts Institute of Technology (MIT) atteint sa meilleure position historique à la deuxième place, surpassant Stanford, qui chute au sixième rang. La réputation du secteur universitaire américain diminue également, avec une baisse de 4 % des votes pour l’enseignement et de 3 % pour la recherche sur la dernière année.

Conclusion

Si l’Université d’Oxford continue de briller en tête du classement, les universités britanniques et américaines doivent faire face à une érosion de leur réputation globale. Le déclin est en partie dû au sous-financement et à des décisions politiques peu favorables, notamment au Royaume-Uni. Parallèlement, d’autres pays, notamment la Chine, la France et l’Allemagne, profitent de cette situation pour renforcer leur position sur la scène mondiale, grâce à des investissements stratégiques dans l’enseignement supérieur.

Le classement mondial des universités pour 2025 met en lumière un changement d’équilibre, marquant la montée en puissance des systèmes universitaires en Europe continentale et en Asie.