La décolonisation à Madagascar s’inscrit dans un processus complexe marqué par la violence et la négociation. 🇲🇬
L’insurrection nationale de 1947 constitue l’événement fondateur du nationalisme malgache. Déclenchée dans la nuit du 29 mars 1947, elle s’étend rapidement dans les régions côtières. La répression française est extrêmement violente : on estime les victimes entre 30 000 et 90 000 Malgaches.
Cette insurrection, bien que militairement vaincue, marque profondément les consciences et accélère la prise de conscience nationaliste. Les partis politiques malgaches se structurent :
- Le MDRM (Mouvement Démocratique de la Rénovation Malgache) créé en 1946
- Le PADESM (Parti des Déshérités de Madagascar) soutenu par l’administration coloniale
La Loi-cadre Defferre de 1956 marque un tournant en accordant une certaine autonomie interne aux territoires d’outre-mer. Madagascar obtient une assemblée territoriale élue au suffrage universel.
Le référendum du 28 septembre 1958 dans le cadre de la Communauté française voit 77% des Malgaches voter « oui » pour rester dans la Communauté, mais avec le statut d’État autonome.
Les négociations pour l’indépendance s’ouvrent à Paris en avril 1960. La délégation malgache est menée par Philibert Tsiranana, président du Parti Social Démocrate (PSD).
L’indépendance de Madagascar est proclamée le 26 juin 1960. Tsiranana devient le premier président de la République malgache.
💡 Dates clés à retenir : 1947 (insurrection), 1956 (Loi-cadre), 1958 (référendum), 1960 (indépendance)