L’économie malgache depuis l’indépendance connaît plusieurs phases contrastées, marquées par des choix politiques différents. 📊
La période 1960-1972 (Première République) suit un modèle libéral et pro-français :
- Maintien des relations commerciales privilégiées avec la France
- Développement des cultures d’exportation (café, vanille, girofle)
- Investissements limités dans l’industrialisation
- Croissance économique modérée mais inégalitaire
La Révolution socialiste de 1972 marque un tournant. Sous la Deuxième République (1975-1992) dirigée par Didier Ratsiraka, Madagascar adopte la Charte de la Révolution socialiste malgache :
- Nationalisations des grandes entreprises
- Planification centralisée de l’économie
- Priorité à l’autosuffisance alimentaire
- Rupture avec la France et rapprochement avec les pays socialistes
Les résultats sont décevants : crise économique profonde, pénuries, endettement croissant.
Le tournant libéral de 1987 et la Troisième République (1992) marquent le retour aux institutions démocratiques et à l’économie de marché :
- Programmes d’ajustement structurel avec le FMI et la Banque mondiale
- Privatisations des entreprises publiques
- Libéralisation des prix et du commerce
- Dévaluation du franc malgache
Les défis économiques contemporains persistent :
- Dépendance aux produits agricoles d’exportation
- Vulnérabilité aux chocs climatiques
- Pauvreté endémique (75% de la population sous le seuil de pauvreté)
- Déforestation et dégradation environnementale
💡 Récapitulatif : L’économie malgache a oscillé entre libéralisme et socialisme, sans parvenir à assurer un développement durable et équitable.