L’analyse économique nécessite de comprendre les indicateurs clés qui permettent de mesurer la santé d’une économie. Examinons ces indicateurs dans le contexte malgache.
Les indicateurs de production et de revenu
Le PIB par habitant à Madagascar est l’un des plus faibles au monde, stagnant autour de 530 USD [citation:2]. Cette faible valeur s’explique par :
- Une croissance démographique élevée (+2,4% par an) [citation:3]
- Une croissance économique insuffisante pour améliorer significativement le niveau de vie
- La persistance d’une économie informelle importante
📊 Structure du PIB malgache [citation:6] :
- Agriculture : 22,6%
- Industrie : 22,4%
- Services : 44,7%
Les indicateurs de déséquilibres
Madagascar présente plusieurs déséquilibres macroéconomiques importants :
L’inflation reste élevée à 7% en 2024 [citation:2], affectant particulièrement les produits de première nécessité. Cette inflation s’explique par :
- La hausse des prix de l’énergie et des denrées alimentaires importées
- La dépréciation de l’ariary face aux devises étrangères
Les déficits jumeaux [citation:2][citation:7] :
- Déficit budgétaire : -3,8% du PIB en 2024
- Déficit courant : -6% du PIB en 2024
La dette publique représente 55,5% du PIB en 2024 [citation:2], mais le risque de surendettement reste modéré car elle est majoritairement concessionnelle.
Les indicateurs sociaux
Les indicateurs sociaux révèlent les limites de la croissance malgache :
- Taux de pauvreté : 75,2% de la population vit sous le seuil de pauvreté national [citation:5]
- Inégalités : Coefficient de Gini de 0,368 en 2022 [citation:5]
- Chômage : 6,6% en 2022, avec 70% de chômeurs âgés de 15 à 30 ans [citation:5]
💡 Le saviez-vous ? : Le taux de pression fiscale à Madagascar n’est que de 10-11% du PIB, bien en dessous de la moyenne africaine (18-20%) [citation:8]. Cela limite les capacités d’investissement de l’État.
Récapitulatif
Les indicateurs économiques de Madagascar montrent une économie en croissance mais confrontée à d’importants défis : pauvreté persistante, inflation élevée et déficits structurels. La croissance ne se traduit pas encore par une amélioration significative du niveau de vie de la majorité de la population.