Depuis l’indépendance en 1960, Madagascar a traversé plusieurs phases de gouvernance et de régimes politiques. Ces évolutions reflètent non seulement les aspirations du peuple malgache, mais aussi les tensions internes et les influences extérieures qui ont marqué l’histoire du pays. 🇲🇬
1. La Première République (1960-1972)
Dirigée par Philibert Tsiranana, la Première République s’est construite dans la continuité du modèle français. Le système politique était dominé par un parti unique de fait, le Parti Social Démocrate (PSD). Cette période se caractérise par une relative stabilité politique, mais aussi par des critiques croissantes contre la dépendance vis-à-vis de la France et les inégalités sociales persistantes.
2. La Deuxième République (1975-1991)
Après une période de transition agitée (1972-1975), Didier Ratsiraka instaure un régime socialiste inspiré du marxisme-léninisme. La Charte de la Révolution Socialiste, adoptée en 1975, place l’État au centre de l’économie et de la société. Le parti AREMA devient dominant, et Madagascar s’oriente vers un régime autoritaire, marqué par le contrôle étatique, la nationalisation et un discours de souveraineté nationale.
3. La Troisième République (1992-2010)
Après des mouvements populaires en 1991, une nouvelle Constitution est adoptée en 1992, instaurant un système démocratique pluraliste. Cette république est marquée par une alternance politique (Albert Zafy, Didier Ratsiraka, Marc Ravalomanana) mais aussi par des crises récurrentes (notamment en 2002 après l’élection contestée).
4. La Quatrième République (2010 – aujourd’hui)
Proclamée en 2010 à la suite de la crise politique de 2009 et de la Transition dirigée par Andry Rajoelina, elle met en place un cadre institutionnel renouvelé. Depuis, Madagascar alterne entre promesses de réforme et difficultés politiques, avec une démocratie fragile et des institutions parfois contestées.
Récapitulatif : Les régimes politiques malgaches après l’indépendance ont oscillé entre autoritarisme et démocratie, entre ouverture et repli, reflétant la quête permanente d’un équilibre entre stabilité et aspirations populaires. ✨