Madagascar de 1947 à 1991

De 1960 à 1991, Madagascar a connu plusieurs régimes politiques, chacun marqué par des orientations idéologiques et des choix institutionnels différents.

1. La Première République (1960-1972)
Dirigée par le président Philibert Tsiranana, elle s’inscrit dans la continuité de la colonisation française. Tsiranana maintient une politique de coopération étroite avec la France 🇫🇷. Ce régime est souvent qualifié de « néocolonial », car l’influence française restait très présente, notamment dans l’économie et l’éducation.

2. La Deuxième République (1975-1991)
Après une période de transition marquée par les événements de 1972 (mouvement étudiant et chute du régime Tsiranana), c’est Didier Ratsiraka qui prend le pouvoir. En 1975, il proclame la Deuxième République avec une orientation socialiste. La Charte de la Révolution Socialiste Malgache devient le texte fondateur du régime, et Madagascar se rapproche du bloc soviétique. Les secteurs stratégiques sont nationalisés et l’État devient l’acteur principal de l’économie.

Cependant, cette politique entraîne rapidement des difficultés économiques : baisse de la production, inflation, déficit budgétaire. Dès les années 1980, le pays doit recourir aux programmes d’ajustement structurel imposés par le FMI et la Banque mondiale, ce qui marque un tournant libéral dans la gestion économique.

3. Vers la Troisième République (1991)
La crise politique et sociale s’intensifie à la fin des années 1980. En 1991, de grandes manifestations populaires aboutissent à la chute du régime socialiste. La transition ouvre la voie à une nouvelle Constitution et à la mise en place de la Troisième République.

À retenir 📝 :

  • 1960-1972 : Première République, régime de Tsiranana
  • 1975-1991 : Deuxième République, régime socialiste de Ratsiraka
  • 1991 : effondrement du régime et transition vers la Troisième République

Astuce mnémotechnique ✨ : retiens le schéma 60-72-75-91 pour situer les grandes césures politiques de la période.